Le lycée professionnel Denis-Papin a ouvert ses portes aux automobilistes, vendredi.
L’opération de contrôle des véhicules a rencontré un vif succès.
Il est 9 h 30, vendredi matin. Dans l’atelier pédagogique du lycée professionnel Denis-Papin, les 24 élèves en bac professionnel « maintenance des véhicules automobile »
et leurs quatre enseignants sont sur le pont pour accueillir leurs premiers clients. Tout est prêt pour l’opération « éclairage-signalisation » organisée par le lycée depuis plusieurs années, mais pour la première fois dans ses propres murs, rue de la Deniserie. Les précédentes éditions s’étaient tenues sur le parking d’un supermarché de la ville. Ce choix, Hartmuth Barché, le proviseur, le justifie par la volonté « d’ouvrir le lycée aux Romorantinais, de leur montrer comment il fonctionne de l’intérieur. » Autre avantage de cette relocalisation, la présence des infrastructures et de tout le matériel nécessaire à l’intervention sur les véhicules sur place.
45 véhicules contrôlés en une journée
Des véhicules contrôlés minutieusement. Du pare-brise aux clignotants, en passant par les niveaux d’huile, les feux de brouillards, l’état des rétroviseurs, des avertisseurs
sonores, etc., ce sont 25 points au total qui ont été inscrits sur les fiches de contrôle. Pendant ce temps, les clients patientent autour d’un café. S’interrogent sur les modalités de l’opération. « Ils seront notés ? » Le proviseur est là pour leur expliquer un peu les coulisses de cet exercice grandeur nature. « Depuis la seconde, ils ont déjà eu des périodes de formation en milieu professionnel dans des garages », détaille Hartmuth Barché, 22 semaines au total.
« C’est bien de faire travailler les jeunes. Pour eux, c’est intéressant, et, pour nous aussi parce qu’on arrive à l’entrée de l’hiver, toutes ces vérifications sont nécessaires », n’ont pas hésité une seconde Claude et Jean-Marie Delsaux, venus spécialement de Valençay pour faire inspecter leur voiture. Pour cet autre client en attente, « c’est un contrôle technique, mais en mieux parce que ce sont les jeunes qui le font. »
Dans le flot des Citröen C3, Espace et autres voitures assez courantes, les lycéens de Denis-Papin ont aussi vu passer une 4 CV de 1954 et son contrôle un peu revu et corrigé
par la force des choses faute de lave-vitres et feux de détresse. Et « bien sûr, pas de direction assistée », s’amuse son propriétaire. Pour Dominique Salin, professeur de maintenance automobile, aucun doute,« cette opération permet aux jeunes d’avoir un contrôle direct avec les clients et davantage de responsabilité qu’en cours. Ils sont en
conditions proches de ce qu’ils connaîtront en garage. »
A la fin de la journée, les lycéens étaient intervenus sur 45 véhicules clients. Un chiffre en hausse par rapport aux deux dernières opérations similaires.