L’anniversaire des 30 ans du bac pro a été célébré, vendredi, dans les murs de l’établissement Romorantinais. Élèves et profs ont répondu présent.
Depuis sa création, il y a 30 ans, le bac pro a bien évolué. Il est issu d’une totale refonte de l’enseignement technologique à une époque où la volonté des politiques était d’amener 80 % d’une classe d’âge jusqu’au niveau bac. Cette réforme ouvrait largement le fameux diplôme à des élèves issus de l’enseignement en lycées professionnels, leur permettant plus aisément d’accéder à l’enseignement supérieur.
Vendredi après-midi, au lycée professionnel Denis-Papin de Romorantin, élèves, enseignants et personnels administratifs se sont mobilisés pour concrétiser cet anniversaire. A commencer par le professeur documentaliste qui accueillait les visiteurs au CDI pour commenter l’exposition qui retrace la vie de l’établissement et mettre en avant les travaux artistiques des élèves.
Les anciens élèves étaient venus rencontrer les potaches actuels, leur faisant part de leur expérience professionnelle et retrouvant, avec beaucoup plus de plaisir que naguère, leurs profs. Certains, retraités ou en poste au sein d’autres établissements, ont fait le déplacement pour l’occasion.
Beaucoup d’entre eux ont vécu les balbutiements de ce bac, d’une réforme à l’autre, et les mises en adéquation des enseignements avec les mutations technologiques. Les mécaniciens se sont lancés dans l’électronique, les comptables n’utilisent plus de machines programmables, les secrétaires ne prennent plus de notes en sténo.
Les salles de classes sont équipées d’ordinateurs et les ateliers d’instruments électroniques, les savoir-faire se sont adaptés.
Mais ce n’est pas pour autant que les élèves trouvent facilement du travail. Et ce pour deux raisons : « le Solognot est attaché à son pays, regrette un professeur.
Il ne souhaite pas en partir quand bien même des opportunités se présentent ailleurs. » Afin de lutter contre ce travers, les équipes pédagogiques proposent des déplacements en France ou à l’étranger, impliquent les élèves dans des missions dont le journal se fait régulièrement l’écho. La deuxième cause est que les sections ouvertes dans les établissements d’enseignement professionnel ne sont pas forcément en adéquation avec le marché du travail local.
Source : La nouvelle république – 03-02-2016