
Les élèves captivés par Madeline Fouquet, résistante de l’ombre.
La Résistance était le thème d’une représentation théâtrale donnée aux élèves de 3e prépa pro du lycée Denis-Papin la semaine dernière. Les élèves avaient auparavant visité les lieux de Résistance de Chabris (Indre) pour se familiariser avec le cadre de ces événements historiques. Anne Bourgeois et Frédérique Bâtonnier, professeurs de lettres, conduisaient ce projet.
La pièce de théâtre est plutôt un monologue puisque Madeline Fouquet, comédienne, de la compagnie Bodobodó, est seule sur scène dans son rôle de résistante. Un treillis improbable, un béret bien de « cheu nous » aurait dit un Berrichon ou un Solognot d’alors, interprète en direct une histoire de la Résistance dans la vallée du Cher. Une époque faite d’héroïsme, de tragédies, de délation, de collaboration pour terminer parfois par des purges et des vengeances, mais aussi la victoire sur l’occupant nazi.
Madeline Fouquet aborde avec force les actes petits et grands de ces « hommes et femmes de l’ombre ». Les parachutages de nuit, la radio, l’émotion de la réussite, le courage et/ou l’inconscience de ces acteurs. « Ce n’est pas toujours joyeux d’être résistant », dit Madeline Fouquet. Et si aujourd’hui on imagine un Robin des Bois lumineux, pendant cette période, les résistants avaient une tout autre perception avec les risques de se faire prendre, torturer, fusiller.« On a toujours la trouille au ventre », ajoute l’actrice. Que ce soit en Sologne ou dans d’autres régions, la Résistance a été un des atouts de la victoire finale remportée par des hommes et des femmes « ordinaires ». Madeline Fouquet a donné une vision rapide, mais aussi juste que possible de ces années noires que les livres ont parfois du mal à montrer.