Les huit lycéens de Denis-Papin actuellement en mission à Madagascar (lire la NR d’hier) se sont mis au travail. Récit des trois premiers jours de chantier, sous l’œil et la plume d’Anne-Marie Lannegrand, leur enseignante.
« Il est 7 h, un peu dur le premier briefing des patrons. On était un peu perdu, on ne savait pas comment faire mais après, ils nous ont expliqué et ça a été. Ils sont supers à Energy Assistance (NDLR. Les ingénieurs accompagnateurs). On venait juste de commencer le chantier quand on a vu les élèves de l’école se réunir sur l’esplanade et devant un mât. Un garçon a grimpé à son sommet pour accrocher les cordes du drapeau qui avait été démonté à cause du cyclone. Quelques minutes plus tard, on assiste au lever du drapeau. « Impressionnant, sérieux, touchant et un peu militaire », retiendront Pierre et Thomas P. Et quand toute l’école se met à chanter l’hymne national malgache, alors là, c’est troublant. »
« Ce soir, de la lumière dans tout l’internat »
« Retour au taf. « Tout est cool, sauf la chaleur, bon sang. Ca ralentit le boulot ça ! », bougonne un peu Pierre. « Je crois que pour l’instant, on se débrouille pas mal, mais faut demander aux chefs ». Et puis, « il y a les élèves dans la classe qui nous regardent travailler. Ca nous donne encore plus envie de bien faire », dit Lucas. « Dans l’ensemble, on bosse bien et en plus, les chefs mettent le feu, ils n’arrêtent pas de chanter, en solo, en duo ou en trio. Le meneur, c’est M. Mekki. Lui quand il chante, il chante du Sardou, du Demis Roussos… eh oui… ou du Tino Rossi, mais il fait aussi dans le Maître Gimms ».
Le chantier d’en bas, celui de l’école a été confié à Luis et Thomas P, sous la tutelle de Gérard. « On a installé les prises de courant, les boites de dérivation, les interrupteurs, les luminaires, on a tiré tous les câbles d’alimentation et raccordé tous les éléments », énumère Thomas et « c’est bientôt fini ». « Le plus compliqué, c’est de savoir où sont les longueurs, placer les croix, percer surtout car il faut faire attention aux trous. Il faut éviter de trop forcer en perçant parce que le mur s’effrite comme un rien », continue Thomas. « Il y a aussi cette échelle en bois, boitillante, je ne lui fais pas vraiment confiance. Mais à part ça, je suis satisfait de ce que je fais », termine Thomas P.
En haut, le gros de l’équipe travaille sur l’internat et le logement des enseignants. Ce soir normalement, on a de la lumière dans tout l’internat, vu le boulot abattu hier. « Le plus dur ici, ce sont les trous car les murs lâchent, ils s’effritent très facilement. Il faut faire très attention », explique Alexandre : « Ca donne encore plus envie de travailler et de bien faire. On aide et on est ensemble pour le faire, ça, ça me plaît ». « C’est sûr qu’on va aider les gens avec ce qu’on fait ici, ça va leur rendre service. A l’atelier, on fait quelque chose et ensuite, on le démonte. Ici, on fait et ça reste », abonde à son tour Nicolas. »
La suite de leur récit dans une prochaine édition.
Source : La nouvelle république – 20/03/2017
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