Les huit lycéens de Denis-Papin et leurs deux enseignants ont quitté Romorantin vendredi. Leur mission : apporter l’électricité dans une école.
Passeports, sortie de territoire, un peu de sous, médicaments, certificats médicaux, billets… On est pas mal ! Sur le parking de la patinoire, l’inventaire s’avérera heureusement concluant sans mauvaise surprise de dernière minute. Il est 14 h, vendredi, et le petit groupe des huit lycéens de Denis-Papin et leurs deux enseignants accompagnateurs de la mission « Madagascar », sont fin prêts pour le grand départ. D’ici quelques minutes, après un au revoir à leur famille, ils rallieront Paris en minibus pour prendre un premier avion à destination de La Réunion. Puis, un second jusqu’à Madagascar, où les huit bac pro de Maintenance des équipements industriels (MEI) et Préparations et réalisations d’ouvrages électriques (Pro Elec) auront pour mission d’installer l’électricité et des panneaux photovoltaïques dans une école (lire NR du 26 janvier) d’Ankazomanitra, dans le district d’Ankazobe, à une centaine de kilomètres d’Antanarive.
Le petit groupe de lycéens de 1re et leurs deux enseignants, Anne-Marie Lannegrand et Norredine Mekki, seront épaulés dans leur aventure par des ingénieurs d’Energy Assistance, la branche humanitaire du groupe Engie, dont certains avaient déjà participé à la mission menée dans des conditions assez similaires par le lycée Denis-Papin au Cambodge il y a deux ans.
« On a un camion d’outillage qui est resté bloqué parce que la route n’est pas praticable », expliquait samedi Anne-Marie Lannegrand à propos des premiers aléas logistiques encore à régler avant de lancer le chantier, dans l’internat de l’école pour commencer, dès dimanche après-midi, espéraient-ils.
Si le projet initial d’installation de l’eau potable dans un autre village, Antakavana, a dû être abandonné, l’équipée, composée de Luis, Lucas, Thomas, Pierre, Benoît, Thomas, Nicolas et Alexandre devrait quand même réaliser quelques analyses « pour calculer les débits à la source ».
Après avoir peiné à réunir le budget suffisant à cette mission, le lycée Denis-Papin a finalement pu compter sur la solidarité de nombreuses entreprises et même de particuliers au cours des dernières semaines, dépassant même les 20.000 euros nécessaires à l’arrivée. « Nous allons voir sur place ce que nous pouvons ajouter », expliquait vendredi, Anne-Marie Lannegrand, à quelques minutes d’embarquer dans le minibus. Une fois sa mission accomplie sur place, la délégation romorantinaise est attendue à Romorantin le 26 mars en fin de matinée. D’ici là, sauf soucis de connexion Internet, ils devraient communiquer leur carnet de route à La Nouvelle République pour permettre au plus grand nombre de suivre leur aventure.