Des élèves du lycée professionnel Denis-Papin sortent un support téléphonique universel. Une bonne expérience pour ces jeunes en difficultés scolaires.
Ils ont entre 16 et 18 ans, sont élèves au lycée professionnel Denis-Papin et sont déjà chefs d’entreprise ! Ces jeunes entrepreneurs ont créé leur mini-entreprise, projet pédagogique de leur classe ARTP (*). Leur créneau ? Un support universel de téléphone pour poser n’importe quel portable, n’importe où et avoir les mains libres. « Le monde tourne beaucoup autour du portable, tout le monde en un an dans la poche », explique Mehdi.

Les jeunes de l’action de remobilisation temps plein ont créé leur entreprise.
Avec le soutien de l’association Entreprendre pour apprendre Centre Val-de-Loire, ils ont monté leur entreprise de « A à Z, raconte Mehdi. On a travaillé en équipe, on a beaucoup échangé pour trouver un nom, créer le logo. » Pro-Com est née de toutes ces réflexions, avec ses différents services : financier, marketing, communication, relation clients… Chacun choisissant son département selon son envie et ses compétences.
Au salon des mini-entrepreneurs
Avant de passer à la production, les lycéens ont planché d’abord sur un prototype. « Le support sera en acier noir », explique Josué. Ils ont dû négocier les devis avec le fabricant, Prolytol, pour la trentaine d’exemplaires sans exploser le budget. Un financement possible grâce à la vente d’avance-remboursable. « La personne a le choix de récupérer à la fin son argent placé ou de la laisser dans le projet », explique Pascaline Magrès, coordinatrice de la mission de lutte contre le décrochage scolaire.
Au fil des semaines, elle a vu évoluer les jeunes en même temps que cette mini-entreprise. « Au début, ils étaient très timides, je les ai vus s’ouvrir, mettre en avant leurs compétences, s’investir lors de la vente des avances remboursables, petit à petit chacun a trouvé sa place, raconte Pascaline Magrès. A la fin du projet, ils recevront un certificat de création de mini-entreprise qui peut apparaître sur leur CV. »
D’ici là, les jeunes patrons doivent encore vendre leur support. Première étape lors du Salon régional des mini-entrepreneurs le 24 avril à Blois. Puis rendez-vous d’ici la fin de l’année à la galerie commerciale Leclerc pour une vente directe. Avec les bénéfices, les jeunes monteront une sortie pédagogique.
(*) Action de remobilisation à temps plein.
Source : La nouvelle république – 29/03/2018