On va vous parler d’industrie aéronautique. Sachez que ça fait partie de votre histoire, parce que c’est ici, en région Centre, ici en Sologne, à Pruniers-en-Sologne que les Américains ont appris à construire des avions en série. L’industrie américaine est née en Sologne.
Voilà une entrée en matière attrayante pour les lycéens de Denis-Papin qui participaient, hier matin, à une présentation des métiers de l’industrie et de l’aéronautique. Une démarche que le Groupement des entreprises de l’arrondissement de Romorantin (GEAR) avait déjà initiée l’an dernier, en partenariat avec les formateurs de la Ferme des étoiles, basée dans le Gers.
Sauf que, cette fois, les intervenants avaient axé leur présentation sur la Défense, avec un module inédit sur les métiers de l’armée. Des militaires de la base aérienne de Pruniers-en-Sologne, dont le colonel Amar Ben Ahmed, et du Centre de recrutement (CIRFA) de Tours étaient présents dans l’assemblée. Ils n’étaient pas venus seuls, mais avec un cockpit d’un Jaguar, le prédécesseur du Mirage 2.000 et du Rafale, en service pendant la guerre du Golfe, installé dans la cour du lycée professionnel de Romorantin. Après avoir écouté Philippe Nowak, les 15 lycéens, en majorité des terminales des filières techniques, ont pu manipuler les simulateurs de vol de la Ferme des étoiles. L’après-midi, les collégiens de Notre-Dame ont été à leur tour sensibilisés à l’industrie aéronautique civique et militaire, un secteur que le GEAR a à cœur de promouvoir auprès des demandeurs d’emploi et des jeunes depuis plusieurs années. Objectif : reconstituer un vivier de main-d’œuvre qualifiée et formée qui fait toujours défaut aux entreprises du bassin d’activité.
« Il y a des passerelles entre l’armée et l’industrie », insistent les différentes parties de cette action de sensibilisation. Les lycéens, dont la plupart ont levé la main à la question « qui souhaiterait l’armée ? », iront parfaire leur connaissance de la Défense, la semaine prochaine, en visitant le 12e Régiment de cuirassiers d’Olivet. « Il s’agit d’informer les élèves du potentiel de l’aéronautique et sur l’armée en général », résume le proviseur de Denis-Papin, Hartmuth Barché qui espère voir les représentations de l’enseignement technique évoluer : « Le lycée technique n’est pas une voie de garage. »
Les métiers de l’industrie aéronautique peuvent être une belle opportunité de carrière, en plus d’un choix assumé, abonde Michel Lombard, le président du GEAR et symbole du lien qui existe entre aéronautique civile et militaire, lui l’ancien patron de MBDA à Selles-Saint-Denis également réserviste pour l’armée de l’air.
Source : La nouvelle république – 14/04/2018